Vous l’avez peut-être vu sur WhatsApp, Messenger ou encore Instagram, vous savez, ce petit cercle coloré qui s’affiche désormais en haut ou en bas de vos conversations ? Si ce n’est pas encore le cas, ça ne devrait pas tarder, une prochaine mise à jour l’intégrera bientôt.
Le 20 mars dernier, le groupe Meta annonçait le déploiement de son outil d’intelligence artificielle conversationnel, Meta AI, dans ses principales applications de messagerie en Europe. Déjà accessible depuis plus d’un an et demi aux États-Unis, l’outil a fait son apparition en France, et dans une quarantaine d’autres pays européens.
Concrètement, Meta AI est un assistant conversationnel capable de répondre aux questions des utilisateurs et utilisatrices. On peut l’activer en cliquant sur l’icône dédiée, ou directement dans une conversation en écrivant @MetaAI, suivi de sa demande.

Magique ? Non.
Envahissant ? Oui.
En l’espace de quelques semaines, l’IA de Meta s’est imposée sur toutes ses plateformes. Et pour rentabiliser à coup sûr les milliards investis dans son développement, ils ont même pensé à rendre sa désactivation tout simplement… impossible. C’est fort non ? D’ailleurs, pour comprendre à quel point l'IA nous est imposée (et souvent pour compenser de lourds investissements), une enquête de Limites Numériques est accessible.
Et face à ça, j’ai deux options. Soit, je me dis que c’est la fois de trop et qu’il est peut-être temps de boycotter massivement les big tech américaines, comme le disait Louis Derrac juste ici. Soit, je reste, mais je prends les devants pour limiter au maximum l’exploitation de mes données.
Comment empêcher Meta d’utiliser vos données pour nourrir son IA ?
Pour l’instant, Meta évolue prudemment sous le poids des lois européennes sur le numérique et les fonctionnalités de Meta AI restent « limitées ».
Et puis, il y a quand même une bonne nouvelle : le groupe Meta a fait la promesse de ne pas utiliser les messages privés échangés sur ses plateformes afin d’entraîner son IA...
Quoique, à une exception près, mais juste une petite. 🙃
Meta AI n’a accès qu’aux messages que vous décidez de lui envoyer ou dans lesquels vous la mentionnez pour nourrir sa base de données. Elle peut donc consulter l’historique des conversations que vous lui partagez. Il n’y a pas de secret, pour protéger vos données, je vous conseille de limiter son utilisation ou à minima, d’éviter le partage d’informations personnelles ou sensibles.
Et si vous souhaitez limiter l’utilisation de vos données, vous pouvez encore agir : un formulaire est disponible jusqu’au 27 mai pour refuser que vos contenus publics servent à entraîner l’IA de Meta.
Dans une mise à jour récente de ses conditions d’utilisation, on y découvre qu’à partir du 27 mai toutes les photos, vidéos, commentaires et autres contenus publics publiés sur ses réseaux sociaux pourront être utilisés pour entraîner Meta AI — mais les internautes de l’Union européenne peuvent dire non.
Pour savoir comment faire, réseau social par réseau social, on vous invite à lire l’article de Vert juste ici (c’est beau, c’est simple et on ne fera pas mieux. 💚)
👩💻 Article écrit par un humain.
Photo: manuel orbegozo/Reuters